Je transfère un message de l’association Leda:
Bonjour à toutes et tous,
Pour que les députés et sénateurs prennent conscience de l’ampleur de
notre mobilisation, nous demandons à toutes les familles IEF et à tous
les sympathisants (famille, amis…) d’appeler leur député et leur
sénateur dès le 05 Octobre 2020 pour faire part de leur indignation et
pour demander un rendez-vous.
Pour ceux qui le souhaitent nous communiquerons prochainement des
éléments qui déconstruisent le lien entre radicalisation et IEF.
Pour trouver son député :
http://www.assemblee-nationale
Pour trouver son sénateur, liste par département :
https://www.senat.fr/senateurs
Non à l’interdiction de l’instruction en famille !
LED’A
Ci-dessous le communiqué de LED’A :
Pour la préservation du droit à l’instruction en famille
Fausse solution et atteinte grave aux libertés fondamentales de
tou.te.s !
L’association Les Enfants D’Abord (LED’A) est opposée à la volonté du
président d’interdire l’instruction en famille (IEF).
LED’A défend entre autres le respect du rythme, des centres d’intérêt et
des aptitudes propres à chaque enfant. L’association soutient le choix
de toute famille en matière d’instruction et souhaite que ce choix
puisse être mis en œuvre, conformément à la déclaration des droits de
l’homme de19482 ainsi que la loi Ferry de 1882.
Nous dénonçons les amalgames et propos mensongers proférés par Monsieur
Macron lors de son annonce du 2 octobre 2020.
Messieurs Macron et Blanquer se trompent de cibles pour lutter contre la
radicalisation. A ce jour, il n’y a jamais eu de lien avéré entre IEF
et radicalité ni de chiffres sur les enfants concernés par une présumée
radicalisation en IEF. En revanche, les études sur école et
radicalisation sont révélatrices. Tous les terroristes sont allés à
l’école de la République, sans exception.
Par ailleurs, le président ose prétendre que « l’Education nationale
n’a pas vraiment les moyens de contrôler l’évolution » des enfants
instruits hors école, alors même qu’un arsenal législatif et
réglementaire existe pour contrôler les familles qui pratiquent l’IEF.
Pour finir, nous relativisons les chiffres annoncés puisqu’ils sont en
grande partie gonflés par le fait que les enfants de 3 à 6 ans sont
maintenant pris en compte et que nous sommes dans un contexte sanitaire
particulier. Nous tenons à rappeler que l’ensemble des enfants instruits
en famille représentent 0,4 % des enfants en âge d’instruction, en ce
sens nous ne comprenons pas en quoi l’interdiction de l’IEF serait une
“avancée massive” contre la radicalisation.
L’association LED’A est donc totalement et fermement opposée à ce
projet.
Non à l’interdiction de l’instruction en famille !
Contacts : media@lesenfantsdabord.org – 06 70 10 01 40 ou 06 08 95 01 00
Notes de bas de page:
1 Laurent Bonelli et Fabien Carrié (2018), La Fabrique de la
radicalité. Une sociologie des jeunes djihadistes français, Paris :
Seuil, 312 p.
Benjamin Moignard (2020), L’école et la rue, la fabrique de la
délinquance : Recherches comparatives en France et au Brésil, Paris :
PUF,
32p.
Jean-Pierre Obin (2020), Comment on a laissé l’islamisme pénétrer
l’école, Paris : Hermann, 170p.
2 Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948
Article 26
1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être
gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et
fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement
technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études
supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de
leur mérite.
2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la
personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme
et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la
tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes
raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des
Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre
d’éducation à donner à leurs enfants.
3 Déclaration de philosophie de l’association Les Enfants D’Abord
L’association Les Enfants d’Abord représente des familles très diverses
ayant fait le choix conscient et motivé d’assumer elles-mêmes la
responsabilité de l’instruction de leurs enfants.
Elle ne préconise pas de pédagogies, de programmes ou de moyens
particuliers.
Elle favorise, entre les familles, des échanges et des réflexions sur
l’éducation et l’apprentissage.
Dans l’expérience de l’association, l’atout essentiel des parents est
leur engagement éducatif, bien avant leurs moyens financiers et leur
niveau d’instruction.
L’association encourage :
– le respect du rythme, des centres d’intérêt et des aptitudes
propres à chaque enfant ;
– à préserver la curiosité naturelle de l’enfant, les apprentissages
librement choisis ;
– les rencontres et les échanges avec des personnes de tous âges et
de tous horizons, dans leur milieu de vie ;
– l’entraide et la coopération.
Elle pense qu’il est important de permettre à l’enfant d’être acteur de
sa vie, de s’ouvrir sur le monde et d’y trouver sa place. Cette démarche
repose sur la confiance en l’enfant, ainsi que sur la conscience de la
richesse des échanges entre adultes et enfants et des remises en
question qu’ils peuvent amener.